Aujourd’hui, 23 juin, Abdelmalek Sellal, l’ancien premier ministre algérien, a avoué, durant le procès de Ali Haddad, que Abdelaziz Bouteflika ne pouvait plus assumer son rôle de Président, depuis son AVC en 2013. Un secret de polichinelle que le pouvoir a tout fait pour maquiller.
En effet, l’ancien directeur de campagne de Bouteflika a été entendu par le juge du tribunal de Sidi M’hamed : « Après 2013, le président s’est retiré. Il ne pouvait rien faire. C’est moi qui gérais politiquement le pays », a-t-il lancé devant le juge.
Ces propos confirment que l’ancien président algérien était dans un état de santé qui le rendait inapte à gouverner. Ceci dit, Abdelmalek Sellal essaye de faire penser, au même temps, que c’est lui qui gouvernait et non pas l’armée, comme le pense l’opposition algérienne ainsi qu’une grande majorité des observateurs.
A noter que durant cette année-là, Abdelaziz Bouteflika en était à son troisième mandat successif et qu’il en avait brigué un quatrième durant les élections algériennes de 2014, avec plus de 80% des voix. Et ce sans avoir fait campagne.
Pour rappel, c’est durant le procès de Ali Haddad qui s’est déroulé le 21 juin que Laifa Ouyahia, frère d’Ahmed Ouyahia a eu une crise cardiaque dont il est décédé.