Le confinement a t-il amélioré la qualité de l’air que nous respirons ?

Ma yella akman yerra taɣaṛa n uzwu yif akken tella ?

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La vitesse de contagion impressionnante du Covid-19 a contraint les gouvernements à prendre des décisions inédites dans l’histoire contemporaine. En plus du confinement de près d’un tiers de la population mondiale, on trouve parmi ces mesures, la restriction du trafic international qu’il soit aérien, maritime ou routier. Ce qui nous laisse supposer qu’il y a une éventuelle baisse de la « pollution ». Mais est-ce réellement le cas ?

D’abord, en quoi consiste la pollution de l’air ? 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, c’est l’altération de la qualité de l’air avec la présence de particules polluantes. Parmi ces polluants, on trouve le dioxyde d’azote, qui est un gaz nocif pour la santé et l’environnement. Les chauffages et moteurs des véhicules sont ses principales sources d’émission.  

La NASA et l’ESA constatent une baisse importante du dioxyde d’azote dans l’air 

À travers l’analyse des images du satellite Sentinel-5, les deux agences spatiales américaine et européenne, NASA et ESA, ont pu constater une nette amélioration de la qualité de l’air en Chine ainsi que sur certains pays européens depuis que les mesures de lutte contre le coronavirus ont été appliquées. 

En effet, dès le 23 février dernier, les mesures de restriction d’accès et de sortie appliquées à Wuhan, une région en Chine qui était l’épicentre du coronavirus, ont freiné l’émission du dioxyde d’azote dans cette ville, c’est ce que montre la carte ci-dessous. Petit à petit, avec leur application sur tout le pays, cet effet a gagné toute la Chine, pour atteindre jusqu’à 76 % de baisse de ce gaz toxique.

Cette tendance s’est confirmée en Europe, depuis que la majeure partie des pays européens sont entrés en confinement. C’est ce qu’a observé le programme Copernicus, de l’agence spatiale européenne. Comme on peut le voir sur la carte de la France ci-dessous, comparant la concentration de dioxyde d’azote entre mars 2019 et mars 2020, la pollution a nettement baissé ces derniers jours.

Est-ce que cela ralentit le changement climatique pour autant ?

Selon les climatologues, une diminution temporaire de la pollution de l’air est loin d’être suffisante pour arrêter le changement climatique et qu’elle ne serait efficace que si elle est durable. 

En effet, les retombées de cette crise peuvent pousser les gouvernements à accélérer les activités économiques pour y remédier dès la fin des confinements. À cet effet, la pollution de l’air risque de connaître un nouveau pic inédit dès que cette crise aura pris fin. C’est ce dont nous prévient l’Organisation Météorologique Mondiale, selon laquelle, les effets positifs sur le climat des mesures prises contre la pandémie du Covid-19 ne doivent pas dévier le monde de son engagement dans la lutte contre le changement climatique. 

Le « changement climatique » est donc une problématique bien complexe. Elle fait l’objet de plusieurs sommets mondiaux afin de trouver des actions adéquates pour lui faire face. Parmi ces solutions, on trouve, entre autres, la lutte contre la pollution de l’air.