Coronavirus en Algérie : le professeur Idir Bitam, l’homme de la situation ?

Coronavirus di Lezzayer: Prufissur Idir Bitam, d argaz n teswiɛt?

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« Merci à Cheikh Sokhna et Idir Bitam qui dirigent les laboratoires intégrés à l’IHU, au Sénégal et en Algérie…« . C’est par ces mots que le professeur Didier Raoult a encensé le professeur Kabyle Idir Bitam dans un tweet publié aujourd’hui, 11 avril.

Le professeur Idir Bitam est un conseiller auprès de l’institut Pasteur d’Alger et du ministère algérien de la santé. Il est également directeur de recherche aux côtés du professeur Didier Raoult, au sein de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille.

A l’origine de la généralisation du traitement à la chloroquine en Algérie :

Le 31 Mars dernier, les autorités algériennes, comme nous l’avons annoncé plus tôt dans la journée, ont réclamé auprès des hôpitaux, la généralisation du traitement à la chloroquine chez les patients présentant des symptômes du covid-19.

Dans un statut publié par le Dr Bitam lui-même sur Facebook, celui-ci a écrit : « Enfin le ministre de la santé algérien vient de donner l’accord de produire le traitement Hydroxychloroquine en Algérie après une semaine de discussion« 

Il semblerait donc que le professeur n’est pas totalement étranger à cette décision des autorités algériennes

Traitement à la chloroquine : 97% de succès en Algérie

Dans le débat qui anime la France et le monde autour de l’efficacité du traitement à la chloroquine, la chaîne d’informations France 24 a interviewé le professeur Bitam. Celui-ci a alors annoncé que sur 170 patients traités à la chloroquine en Algérie, il y a eu 97% de succès. 165 personnes sur les 170 ont donc réagi favorablement à la chloroquine.

Une grande influence du Dr Didier Raoult?

Tel que le précise le professeur Bitam dans son interview, ce que nous appelons « traitement à la chloroquine » est, plus précisément, un traitement composé de l’hydroxychloroquine associé à de l’azithromycine. C’est exactement la formule utilisée et recommandée par le Dr Didier Raoult.

Ce traitement connait des résistances au sein de la communauté scientifique en France, où il est toujours en étude. En effet, les autorités françaises n’ont pas généralisé ce traitement.

Est-ce que Didier Raoult a pu obtenir, à travers Idir Bitam, une généralisation de ce traitement en Algérie qu’il n’a pas pu encore avoir en France?

Il est derrière l’ouverture des laboratoires de dépistage du covid-19 à Tizi Wezzu et Vgayet

Deux laboratoires de dépistage du coronavirus ont été ouverts au sein des universités de Vgayet et Tizi Wezzu. Sur cette vidéo (à partir de 3min 30), Idir Bitam s’est rendu lui-même à l’université Abderrahmane Mira de Vgayet afin d’examiner les équipements mis en place pour le dépistage. Il dit avoir donné « un avis très favorable » à l’ouverture du laboratoire au sein de cette université, après avoir expliqué que seules quelques wilayas peuvent prétendre à l’ouverture d’un laboratoire de dépistage. En plus d’avoir l’équipement nécessaire, il faut avoir également un personnel compétent.

Dans cette autre vidéo, on le voit en pleine formation aux techniques du dépistage à l’Université de Tizi-Ouzou. A noter qu’il a pu implanter un autre laboratoire à Ouargla, dans le désert algérien.

Le CV de Idir Bitam

Né le 25 novembre 1972, Idir Bitam est un maître de conférences. Comme on peut le voir sur son riche CV, il a été doctorant au sein de l’UHR de Marseille où il a eu Didier Raoult comme directeur de Thèse. Il fait partie de la direction de l’UMR Vitrome (Vecteurs – Infections Tropicales et Méditeranéennes), où il est à la tête d’une équipe venue d’Algérie.

Bien qu’il est peu médiatisé, Idir Bitam semble jouer un rôle crucial dans les décisions prises dans la lutte contre le coronavirus en Algérie.

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Le professeur Idir Bitam. 48 ans.
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