Libya : imennaɣ n At Willul gren aɣewwes ɣef temlicin n Ḥafṭar
Les forces armées d’At Willul ont infligé une défaite aux milices du général Haftar et ont repris, sans effusion de sang, 7 villes qui étaient alors contrôlées par ce dernier. C’est ce qu’a annoncé, en ce 13 avril, Masin Ferkal, spécialiste de la question libyenne et des peuples amazighs de Libye.
« II aura suffi de quelques heures pour ces forces amazighes pour prendre le contrôle de sept villes. Les miliciens de Haftar ont ainsi pris la fuite », a-t-il écrit, en précisant que le général Haftar « avait tenté plusieurs attaques sur des postes des forces amazighes d’At Wilul, notamment Zwara. »
Le président de l’Anavad a récemment alerté l’union européenne
Le 1e avril dernier, soit deux semaines avant l’attaque de Haftar, le Gouvernement Provisoire Kabyle a interpellé l’Union Européenne dans une lettre : « les Amazighs de Libye s’inquiètent de la mobilisation des forces armées de Haftar aux frontières de la ville de Zouara, profitant du contexte actuel pour s’attaquer à une région qui a tout mis en œuvre pour éviter un conflit armé », a alerté le Président Ferhat Mehenni, avant d’appeler l’Union Européenne « à saisir en extrême urgence le Conseil de Sécurité de l’ONU pour éviter une tragédie aux conséquences humanitaires dramatiques ».
Une situation confuse sur le territoire libyen
Pour rappel, le territoire libyen se trouve actuellement divisé entre deux camps opposés. Les milices de Haftar soutenu par des puissances du monde arabe. Celles-ci contrôlent la majorité des puits du pétrole libyen. Le deuxième camp est celui de Fayez Sarraj, Premier ministre du gouvernement d’union nationale, reconnu par l’ONU.
Quant aux peuples berbères d’At Willul et Adrar Ineffusen, ils ont leurs propres armées et essayent de protéger leurs territoires qui s’étalent sur les régions de Zouara et Nefoussa.