Les USA épinglent l’Algérie sur la fermeture des églises et l’affaire Kamel Eddine Fekhar (Rapport)

USA teṭṭef Lezzayer ɣef usekkeṛ n tmezdayin d temsalt n Kamal Ddin Fexxaṛ (Aṛabul)

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Un rapport des États-Unis sur les libertés religieuses de 2019 épinglant l’Algérie a été publié le 10 juin dernier sur le site du gouvernement américain State.gov.

Réparti en 4 sections, le rapport a abordé différentes questions relatives aux libertés de cultes, à la criminalisation des pratiques de croyances non-musulmanes par les lois algériennes et aux actions politiques menées par les États-Unis d’Amérique en Algérie.

La première section du rapport aborde la démographie où sont identifiées les différentes populations religieuses. Selon le gouvernement américain, 99% de la population algérienne est de confession musulmane sunnite, le 1% restant « regroupe chrétiens, des juifs, des musulmans ahmadis, des musulmans chiites et une communauté de musulmans ibadites résidant principalement dans la province de Ghardaïa. ».

Le calvaire des minorités religieuses en Algérie

Toutefois, la deuxième section abordant le statut du respect du gouvernement pour la liberté religieuse accable le gouvernement algérien à travers ses pratiques répressives. Il évoque l’exemple du décès Kamel Eddine Fekhar. En effet, selon ce rapport, le militant des droits de l’homme aurait été victime de son appartenance à une minorité religieuse à savoir, les musulmans ibadites.

Le rapport a également évoqué plusieurs exemples d’arrestations et de répressions, dont celle des chrétiens kabyles de Tizi Ouzou suite à la fermeture de l’église protestante, le 15 octobre de l’année dernière, et à laquelle Ferhat Mehenni avait réagi dans une vidéo.

Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité

Dans la troisième section abordant le statut du respect sociétal de la liberté religieuse, le rapport a souligné que « certains convertis chrétiens ont déclaré qu’eux-mêmes et d’autres membres de leur communauté continuaient de faire profil bas, en raison de leur sécurité personnelle et du risque de problèmes juridiques, familiaux, professionnels et sociaux. ».

Les données avancées dans la première section ne peuvent donc correspondre à la réalité du terrain. En effet, le même rapport explique que beaucoup de non-musulmans sont dans l’incapacité d’exprimer ouvertement leurs opinions religieuses.

Cela revient, d’une part, à la criminalisation de la diversité religieuse par le gouvernement algérien et d’autre part, à l’hostilité de la société algérienne majoritairement musulmane sunnite à l’égard des minorités religieuses.