Dans un article paru dans le magazine d’actualité hebdomadaire français L’Express, le 17 décembre de l’année dernière, Michel Feltin-Palas a abordé la chance qu’offrait internet aux langues minoritaires.
Afin d’illustrer cette opportunité qui s’offre à celles-ci, le programme Common Voice lancé par la fondation Mozilla a été pris comme exemple. Ce programme consiste notamment à collecter des données vocales afin de permettre aux utilisateurs d’internet de faire exécuter des tâches en les dictant, tout simplement, à leurs appareils.
Cette démarche prend non seulement en considération les langues communes, telles que l’anglais ou le français mais aussi les langues minoritaires, comme le basque, le mongol ou encore le Kabyle. Ceci offre donc une opportunité aux langues minoritaires d’exister.
Pour Alexandre Lissy, ingénieur chez Mozilla, « les Kabyles ont très vite saisi l’enjeu : si les ordinateurs ou les téléphones ne comprennent pas leur langue, eux-mêmes ou leurs enfants l’utiliseront moins et, à terme, elle sera menacée de disparition », a-t-il expliqué.
En effet, des centaines de kabyles contribuent sur Common Voice. Un projet dans lequel s’est aussi lancé Muhand Belqasem Aqemmud aux cotés d’autres contributeurs : « 836 personnes sur Common Voice Kabyle. Le modèle vocal sera plus humain si on dépasse 1000 personnes qui enregistrent », a-t-il annoncé le 6 juin dernier. A noter qu’il fait un travail remarquable pour la localisation du Kabyle sur les différents réseaux sociaux.