La Chine met brutalement fin au statut politique particulier de Hong Kong

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Le 30 juin dernier, la chef de l’exécutif chinoise, Carrie Lam, a promulgué une loi dite « de sécurité nationale » à Hong Kong, qui bénéficiait jusque là d’un statut politique particulier. Pour Pékin, il s’agit de préserver l’ordre et l’unité de la nation chinoise qui ne cessent de faire face à cette région rebelle aspirant à davantage de souveraineté.

« Fondamentalement, Pékin va pouvoir arrêter n’importe qui, pour n’importe quel crime, puisque c’est Pékin qui a le pouvoir d’affirmer ce que vous avez fait de mal et en quoi c’est mal », déclare un juriste hongkongais à l’AFP sans divulguer son identité.

Un statut particulier acquis il y a 30 ans …

C’est en 1990 que la « Loi fondamentale de la région administrative spéciale de Hong Kong » fut adoptée par l’assemblé nationale populaire des autorités chinoises. Celle-ci n’est entrée en vigueur que 7 ans après, et applique le principe de « Un pays, deux système » proposé par Deng Xiaoping, secrétaire du partie communiste chinois à cette époque. Hong Kong, ex-colonie britannique, a ainsi été rétrocédée à la Chine en 1997 à condition de conserver certaines libertés.

Pékin traite de « terroristes » et de « séparatistes » les milliers de manifestants hongkongais

Cette loi sur la sécurité nationale a été imposée après une vague de manifestations monstres pour les libertés à Hong Kong. Elle vise en premier lieu à en finir avec les idées souverainistes de cette région, ainsi que d’autres régions autonomes comme le Tibet ou le Taïwan. Par ailleurs, les autorités chinoises n’ont pas hésité à classer les manifestants hongkongais dans le rang des « terroristes » et des « séparatistes », selon l’Express.

Que prévoit cette loi ?

Cette loi interdit officiellement toute opinion favorable à l’indépendance de Hong Kong en particulier, mais aussi à ses régions qui bénéficient déjà d’un statut particulier politique. En résumé, elle définit 4 type d’infractions : « séparatisme », « subversion », « terrorisme » et « collusion avec des forces extérieures et étrangères ».

Facebook, Google et Twitter ne répondent plus aux demandes de Hong Hong

Grace à son statut particulier, la région bénéficie d’un accès Internet illimité contrairement à la Chine continentale, où Facebook, Google et Twitter sont par exemple bloqués.

Les trois plateformes ont confirmé hier, 6 juillet, qu’ils refusent, au nom de la liberté d’expression, de communiquer au gouvernement de Hong Kong les données des utilisateurs de cette région, et ce depuis la promulgation de cette nouvelle loi. En effet, ils craignent que cette loi de sécurité permette au régime chinois d’avoir accès à ces données et sévisse contre les citoyens hongkongais.

Voici une vidéo pour en savoir plus sur la relation conflictuelle entre la Chine et Hong Kong :

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