L’écrivaine néerlandaise Naima El Bezaz âgée de 46 ans et originaire de Tighssalin, une ville berbère de l’Atlas marocain, s’est donnée la mort le 07 août dernier, laissant derrière elle deux filles. C’est ce qu’a rapporté le quotidien néerlandais « Hart Van Nederland ».
Selon le quotidien marocain Le360, elle a sauté depuis la fenêtre de l’appartement de ses parents situé au sixième étage d’un immeuble d’Alphen-sur-le-Rhin entre les villes de Leyde et Utrecht.
Auteure de 7 ouvrages à succès, dont notamment Vinex Women publié en 2010 où elle a livré une description détaillée et critique de la vie qu’elle a vécu au quartier Vinex à Zaandam, elle a très souvent reçu des menaces pour son franc-parler sur la religion et la sexualité. Selon plusieurs sources, ce serait suite à des pressions des islamistes des Pays-Bas qu’elle aurait mis fin à ses jours.
Née à Meknès (Maroc), l’écrivaine aux origines berbères réside aux Pays-bas depuis ses 4 ans. Affectée par l’islamisation de la communauté marocaine de son pays d’accueil, elle prônait un islam féministe et surtout la liberté d’expression. Elle s’est vite attirée les foudres des milieux radicalisées de Hollande.
Naima El Bezaz a entamé sa carrière d’écrivaine en 1995 à l’âge de 21 ans en publiant son premier livre intitulé « De weg naar het noorden ». Ce livre, qui a connu un grand succès, lui a permis de remporter le prix Jenny Smelik-IBBY une année plus tard. En 2008, elle publie le livre « Le Syndrome du bonheur » dans lequel elle raconte sa lutte contre sa dépression dont elle a été victime suites aux nombreuses menaces qu’elle subissait.
