Ces souverainistes Kabyles qui font face aux tribunaux algériens

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Le 27 septembre dernier, la figure de l’indépendantisme Kabyle Mira Moknache a reçu une convocation par le tribunal d’Akbou afin de comparaitre devant le juge d’instruction le 07 octobre prochain. Par ailleurs, plusieurs autres militants ont été convoqués et d’autres ont déjà des affaires en cours auprès de la justice algérienne à cause de leur activité militante.

Amar Saidani, harcelé depuis plus d’une année par la justice algérienne

Amar Saidani est un militant originaire d’Iwaqquren et qui est victime d’un harcèlement de la part de la justice algérienne : « Interpellé au soir du 8 Août 2019 en compagnie de ses trois amis alors qu’il se rendait dans la ville de Boumerdes. Arrivé au commissariat de la ville, les policiers lui sortent d’étranges pièces à conviction ; un drapeau et des tee shirt. Amar avait nié que ces objets étaient dans sa voiture mais les flics ne voulaient rien comprendre, ils le présentent devant le procureur », a expliqué Me Kader Houali en charge de l’affaire.

En effet, en octobre 2019, ce jeune militant a été accusé d’atteinte à l’unité nationale. Son procès a été renvoyé plusieurs fois avant qu’il ne soit condamné en décembre à deux années de prison ferme par le tribunal de Boumerdes. Il a été libéré depuis tout en étant convoqué à maintes reprises par la justice algérienne. Il comparaitra une nouvelle fois le 07 octobre devant le tribunal de Boumerdes

Amar Saidani

Sofiane Babaci, harcelé et battu dans un commissariat

Bien que d’aucuns supposent que l’affaire de Sofiane Babaci est close depuis sa libération, toutefois, ce jeune militant indépendantiste de la région de Naciria a été convoqué à maintes reprises par la justice algérienne. Son affaire remonte au moins de novembre 2019 quand il a été arrêté pour détention du drapeau Kabyle.

L’affaire Babaci a suscité l’indignation de bon nombre de militants kabyles étant donné qu’il a témoigné de maltraitance et torture de la part de la police algérienne.

Sofiane Babaci

Djamel Azaim en prison pour des publications satiriques

Durant le mois de décembre 2019, c’est Djamel Azaim qui a été remis par la police marocaine à la police algérienne alors qu’il tentait de traverser clandestinement la méditerranée pour rejoindre l’Europe depuis le Maroc. Toutefois, s’il a été poursuivi en justice et écroué, c’est bien pour son militantisme en faveur de l’indépendance de la Kabylie et au fait qu’il ait publié des textes ressemblant à des versets coraniques à but satirique.

Lors de son transfert du commissariat de Meghnia dans l’ouest algérien jusqu’à Tizi Wezzu en Kabylie, il a été battu, maltraité et laissé sans nourriture.

Djamal Azaim

Madjid Aggad, l’infatigable militant de Saharidj

Madjid Aggad, le militant du MAK natif de Saharidj, a également été convoqué par la gendarmerie algérienne à maintes reprises sans aucun motif.

En effet, cet infatigable militant kabyliste a eu fréquemment des ennuis avec la justice et la gendarmerie algériennes, notamment à cause du portait de Ferhat Mehenni qu’il a accroché devant son magasin à Saharidj entre autres actions qu’il a osé déployer.

Madjid Aggad

Massinissa Hamitouche, poursuivi pour des photos

Massinissa Hamitouche est également l’un des militants qui fait objet d’un harcèlement de la part de la justice algérienne. Il a notamment été convoqué à plusieurs reprises.

Le militant natif de Boughni est poursuivi par la justice pour avoir pris des photos d’un agent de police sans autorisation.

Massinissa Hamitouche

Depuis quelques jours, 5 militants au total ont été convoqués par le tribunal d’Akbou, il s’agit de Mira Moknache, Madjid At Talev, président de la coordination Est, Idir Hamidouche, Boussekine Lyazid et aussi Zerqaq Lhadi.

Par ailleurs, un appel a été lancé pour un rassemblement devant le tribunal d’Akbou le 05 et le 07 octobre afin de soutenir les militants convoqués.