18 mois de prison requis contre 3 étudiants pour des manifestations auxquelles ils n’auraient pas participées

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Le procureur près du tribunal de Vgayet{Béjaïa} a requis 18 mois de prison ferme à l’encontre de 3 jeunes diplômés, jeudi 17 septembre, dans une affaire dont ils disent ne rien à voir.

Il s’agit d’Azouaou Tahenni, originaire d’Illulen Umalu{Iloula Oumalou}, de Malek Amia et de Lyamine.B. Ils sont poursuivis pour « incitation à un attroupement non armé« , « agression sur les policiers et destruction des biens publics« . Des chefs d’inculpation qu’ils contestent fortement.

Cette affaire remonte au 18 septembre 2020. « En sortant de la cité universitaire et en se dirigeant vers le centre ville avec mes deux amis, nous avons aperçu des émeutes entre les forces de l’ordre et des citoyens », nous a confié Azouaou Tahenni.

Et de poursuivre : « Nous avons été à 80 mètres à peu près du lieu. On ne savait pas ce qu’il s’y passait, nous avons donc décidé de poursuivre notre chemin. Et soudain, des policiers en civil nous ont encerclés et nous ont conduits de force à l’intérieur de leurs véhicules ».

Les trois jeunes hommes ont passé deux nuits en garde à vue avant d’être relâchés. Leur affaire resurgit près de 3 mois après avec de lourds chefs d’inculpation.

Pour rappel, plusieurs autres anciennes affaires ont resurgi dans les tribunaux cette semaine contre de nombreux militants à Vgayet. Notamment l’affaire des 9 activistes convoqués pour comparaitre le 31 décembre, accusés d’atteinte à l’unité nationale après avoir pris part à une marche en 2016.

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