Deux jours après que le haut conseil à la sécurité algérien ait décidé de classer le MAK comme « mouvement terroriste », l’Anavad a décidé, ce jeudi 20 mai, d’appliquer la réciprocité en classant l’Etat algérien comme « un Etat voyou, terroriste, raciste et colonialiste ».
Comme annoncé par Ferhat Mehenni lors de sa conférence de presse animée avec son avocat, au lendemain de son interpellation, le Haut Conseil à la Sécurité de la Kabylie (HCSK) a été convoqué et consulté par le président de l’Anavad.
« Tout en condamnant cet acte irresponsable et irréfléchi, et suite à l’avis consultatif du HCSK et du Gouvernement provisoire kabyle, le président Ferhat Mehenni procédera, de manière imminente, en appliquant la réciprocité, de classer l’Etat algérien comme un Etat voyou, terroriste, raciste et colonialiste » peut-on lire dans le communiqué de l’Anavad, qui précise qu’il va fournir « aux instances internationales les preuves les plus irréfutables qui l’attestent, et ce, depuis 1962 ».
Visiblement confiant et prêt à affronter le régime algérien sur la scène internationale, l’Anavad assure que « Le MAK est plus que jamais décidé à intensifier ses actions et à montrer à la face du monde que c’est bel et bien l’Etat algérien et ses dirigeants qui devraient être mis sur le banc des accusés au vu des interminables actes de violence et de terrorisme dont il est passé expert ».
Pour l’Anavad, « Le régime algérien désarmé par le pacifisme sans faille et clairement affiché du MAK, tente vainement d’attenter à l’image de celui-ci au plan international afin de légitimer la répression planifiée depuis bien longtemps contre la Kabylie », explique le communiqué signé par le porte-parole de l’Anavad, Aksel Améziane . Et de poursuivre : « Il sait pertinemment qu’un troisième scrutin avec « zéro vote » en Kabylie scellera définitivement le destin de la Kabylie, ce qui explique son choix de la stratégie du pire. »
A noter qu’à la veille du classement du MAK comme organisation terroriste par les autorités algériennes, Ferhat Mehenni avait déclaré son ouverture à discuter avec Alger lors d’une interview à un quotidien portugais.