Dans un communiqué publié, ce vendredi 02 juillet, des citoyens du village Ait Abdelmoumene de Tizi N Tlata (Ouadhias) n’ont pas mâché leurs mots contre la justice algérienne qui a visé 5 citoyens du village pour “atteinte à l’unité nationale”. Ils ont notamment accusé les autorités algériennes de « usage de mensonge d’Etat à l’encontre d’honnêtes citoyens » concernant l’affaire rendue publique par le parquet de Draa El Mizan (en savoir plus sur cette affaire).
Les citoyens d’Ait Abdelmoumene rappellent que l’arrestation de Lhadi Taleb et de Belaid Ammar Khodja intervient dans une période de « panique de la dictature algérienne suite aux dernières élections législatives ». Ils estiment que le pouvoir algérien cherche à trouver un bouc émissaire pour justifier l’échec des élections en Kabylie : « Vous avez fait usage de mensonge d’État à l’encontre d’honnêtes citoyens en criminalisant leurs activités politiques », ont-ils martelé, visiblement indignés que leur valeureux village soit au centre d’une affaire abracadabrantesque, par ailleurs, reprise par plusieurs médias algériens dont la chaine nationale.
« Comme à son accoutumé, le pouvoir algérien panique à chaque nouvelle situation et justifie son échec sur le compte des ennemis de l’unité nationale, d’une main étrangère imaginaire et aujourd’hui du MAK et toute dynamique indépendantiste qu’il désigne comme organisations terroristes » peut-on encore lire sur le communiqué.
« Les citoyens d’Ait Abdelmoumene n’ont aucun lien ni de près ni de loin avec le terrorisme hormis la horde salafiste qui continue de terrifier les villageois et de semer le trouble dans notre société » précise le communiqué tout en assurant que « la plainte déposée par les 64 personnes repose sur des mensonges et sur la volonté de nuire à des personnes bien précises ».