Le MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) est au centre des attentions en Kabylie, en Algérie mais également à l’international. Son leader, Ferhat Mehenni, n’est pas en reste. En effet, si le Président de l’Anavad bénéficie de beaucoup de soutien en Kabylie et parmi sa diaspora, il est cependant victime de toutes sortes d’attaques, d’insultes et de diffamations de la part d’anti-kabyles notoires.
C’est Bensedira qui a récidivé, hier 22 aout, lui qui a proposé d’exterminer les Kabyles qui ne sont pas contre le MAK, dans une vidéo du 21 avril dernier. Dans ses balivernes, ce sinistre personnage a en effet commis une grave accusation en déclarant face caméra que c’est « Ferhat Mehenni qui avait donné l’ordre de tuer Matoub Lounes », mort criblé de balles un triste jour du 25 juin 1998. Ainsi, si la douloureuse affaire de l’assassinat de Matoub Lounes n’a toujours pas nommé les vrais criminels 23 ans après les faits, plusieurs versions ont circulé quant aux commanditaires d’un crime qui a endeuillé toute la Kabylie. Bensedira apporte sa version des évènements et on se demande qui est-ce qu’il va bien pouvoir convaincre :
« Ferhat Mehenni avait d’abord organisé l’enlèvement de Matoub Lounes afin de dominer le champ artistique en Kabylie et afin d’être le leader de la Kabylie et comme ça n’a pas marché, il a ordonné son assassinat ». Et d’ajouter : « la personne qui a tué Matoub Lounes m’a appelé et m’a fait ces révélations et il m’a dit qu’il est actuellement en France et qu’il n’a plus jamais remis les pieds en Algérie »
Une accusation de plus, une diffamation de plus, après celles distillées par le pouvoir algérien lui-même contre Ferhat Mehenni. Sur les réseaux sociaux, ces « salades » sont moquées : « c’est Ferhat Mehenni qui a tué Abane aussi » , « c’est Ferhat Mehenni qui a déclenché la 2e guerre mondiale », peut-on notamment croiser parmi les nombreuses publications à ce sujet.
A noter tout de même, qu’à Larbaa Nait Irathen, le local d’une agence de voyage a été incendié 3 jours après que sa propriétaire, qui est populaire sur les réseaux sociaux, a apporté son soutien à « F.M. et son mouvement ». Le même jour, un étudiant kabyle a subi 2h d’interrogatoire à l’aéroport d’Alger, alors qu’il s’apprêtait à se rendre en France pour poursuivre ses études, pour le simple fait qu’il porte un nom de famille proche de celui de Ferhat Mehenni, à savoir Mehanni.