Naissance du CDL-Bgayet : un collectif (non sélectif) contre la répression des militants

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Un Collectif pour la Défense des Libertés (CDL-Bgayet) a été créé le 2 décembre dernier. Ce collectif se distingue à travers son impartialité. En effet, il défend tous les militants victimes de la répression, de l’injustice et du harcèlement juridique, quelques soient leurs orientation politique. Dans sa déclaration de proclamation, il explique ses objectifs de défense de la liberté d’expression, de la liberté de réunion, de la liberté de conscience et des libertés politiques, syndicales et associatives.

Le CLD Bgayet est également revenu sur les leviers qu’il compte exploiter pour arriver à ses objectifs : « assurer et organiser une solidarité active envers toutes les victimes de l’arbitraire, assurer son soutien moral et matériel et une assistance juridique » a notamment énuméré le collectif. Celui-ci compte également « informer et sensibiliser l’opinion publique sur les différents cas d’atteintes aux libertés et d’exiger la suppression de toutes les lois liberticides« .

Depuis sa création, le collectif a soutenu plusieurs activistes des différentes localités de l’Est de la Kabylie. Il a notamment défendu bec et ongles le jeune Abdelghani Mammeri, le jeune chrétien d’Amizour condamné à 6 mois de prison ferme.

Le CLD Bgayet a par ailleurs dénoncé le silence complice des autres collectifs et activistes dits démocrates. « Quant aux démocrates, ayant pourtant inscrit sur leurs tablettes la défense de toutes les libertés, se sont illustrés par une absence qui n’étonne plus personne cependant », peut-on lire sur leur communiqué.

Ce collectif citoyen a également soutenu le jeune Tarik At Soula, traduit en justice par le Wali de Béjaïa car il préside une association jugée « proche du MAK ». Ainsi que l’affaire des 9 citoyens kabyles convoqués par la justice algérienne pour avoir participé à une marche de soutien à Kamel Eddine Fekhar en 2016.

A cet effet, ce groupe dynamique a également apporté son soutien au maire de Chemini, Madjid Ouddak, qui a été lui aussi poursuivi en justice par le Wali de Béjaïa pour avoir agréé ladite association. « Le maire n’a pas à agir sur la base de préjugés politiques. Un président d’association a le droit d’avoir les idées politiques ou religieuses qu’il veut« , peut-on lire dans la déclaration de dénonciation du collectif.

En espérant que le collectif puisse ouvrir d’autres antennes partout en Kabylie afin que tous les militants réprimés par l’appareil judiciaire algérien puissent faire entendre leur voix.

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