L’année 2021 s’annonce plutôt bien pour le monde de la musique kabyle. Plusieurs belles chansons ont été produites en ce début d’année, proposant des œuvres à un public soif de nouveautés. Nous avons parlé du single festif de Taous Arhab, de celui de Bilal Mohri, des deux œuvres de Lifa Hennad, de celle de Ali Belhot, de la première chanson des sœurs Tifirellas, de celle de Lounes Amrane ou encore de la chanson engagée de Mila.
Pourtant, plusieurs autres œuvres ont vu le jour ; des chansons inédites, des reprises et des œuvres de chorales, dont nous parlons ci-dessous.
Stina – Yid-neɣ ad yili
Ce répertoire musical n’a pas été enrichi uniquement par les kabyles étant donné qu’on trouve également la chanteuse finlandaise Stina qui a sorti le 16 janvier dernier son premier single intitulé « Yid-neɣ ad-d-yili ». Avec une belle musique douce et berçante, elle nous raconte l’histoire d’une mère dont le fils est parti. Le clip a été visionné plus de 40 000 fois en dix jours.
Amayas Drali – Dayen ay ul
Le jeune Amayas Drali a également fait sensation avec son tout premier single sorti le même jour et intitulé « Dayen ay ul ». Une chanson d’amour à travers laquelle il s’adresse à son cœur tentant de le consoler suite à une dure rupture.
De belles paroles accompagnées d’un magnifique clip pour cette première réalisation du natif de Mekla, âgé d’à peine 20 ans.
Nancy Ramdani – reprise de la chanson de Zohra « Zeṛaɣ »
Dans la voix féminine, on retrouve la jeune Nancy Ramdani qui a réalisé une belle reprise de l’un des chefs-d’oeuvre de la diva Zohra « Zeṛaɣ ». Chanson à laquelle elle a donné un bon coup de modernité tout en préservant l’âme.
Sorti le 14 janvier dernier, il s’agit du premier single de la jeune chanteuse, qui avec un bon encadrement fera sans doute parler d’elle.
Amirouche Amwanes – Ccifan
Dans un tout autre style, on retrouve le poète et slameur Amirouche qui est revenu avec des mots poignants comme il nous a habitué. Avec son nouveau slam intitulé « Ccifan » diffusé le 25 janvier, il a évoqué les questions de la langue et de l’identité. Il a notamment parlé des responsables qui veulent effacer son identité millénaire et auxquels il refuse de se soumettre.
Les Tigzirtoises – reprise de la chanson d’Ali Ideflawen « Eǧǧ-t-iyi abrid ad ɛeddiɣ »
Avec leurs voix synchronisées, les jeunes filles de la chorale « les Tigzirtoises » ont réalisé une très belle prestation en interpretation « Eǧǧ-t-iyi abrid ad ɛeddiɣ » de Ali Ideflawen. Sorti le 21 janvier dernier, le clip de cette chorale composée de 11 belles talentueuses chanteuses a presque atteint les 20 000 vues.
Vêtues de leurs robes et portant de magnifiques bijoux kabyles, les jeunes Tigzirtoises ont illuminé ce clip sans doute tourné sur les côtes de Tigzirt offrant des images à couper le souffle.
Chorale Tigejda n At Buɛḍa – reprise de la chanson de Sofiane Cedhaɣ tuksa n lexṛif
En ce début d’année 2021, on découvre également une autre chorale, il s’agit de Tigejda n At Buɛḍa, composée de petites filles âgées d’environ 6 à 12 ans. Elles ont rendu un bel hommage au chanteur Sofiane en interprétant l’une de ses œuvres, Cedhaɣ tuksa n lexṛif.
Tantôt souriantes, tantôt plongées dans l’émotion que dégage le texte poignant de la chanson, les jeunes filles du village At Buɛḍa, de part leur pureté et leur innocence ont ravivé ce chef-d’oeuvre de Sofiane que ne l’on entendait plus depuis des années.
Massinissa Ait Ali – vava Ɛzizen
Des paroles aussi déchirantes que le thème lui-même, la disparition d’un père, c’est ce qu’on découvre dans cet hommage déchirant que Massinissa Ait Ali a rendu à son défunt paternel, intitulé « vava Ɛzizen ».
Outre ses paroles poignantes, le jeune chanteur a accompagné sa chanson avec une très belle mélodie douce qui rime parfaitement avec le thème abordé. Le tout, avec un clip où l’on voit défiler les photos et les effets personnels de Dda Ouremdane, père de Massinissa.
Zedek Mouloud – Leqdeṛ
Avec une force de verbe qu’on lui reconnaît, Zedek Mouloud est de retour avec un single inédit diffusé le 28 janvier sur sa chaîne YouTube officielle. Il s’agit d’une interprétation en solo avec sa mandole enregistrée chez lui.
Le single parle de Leqdeṛ, le respect, de l’union, du combat pour la liberté, de la JSK et de Matoub. Avec des paroles profondes, dans un kabyle limpide, Zedek chante sa Kabylie.